Portrait de l’écrivain et philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) en 1779
Jean-Antoine Houdon, Versailles (France), 1741 – Paris (France), 1828
Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
(Évangile selon saint Jean 8, 31-32)
ENTRÉE
On appelle souvent Jean-Antoine Houdon le sculpteur des Lumières. Est-ce parce qu’il brille à cette époque dite des Lumières, ou à cause de ce qui irradie du réalisme intense de ses portraits ?
De nombreuses personnalités, depuis Catherine II de Russie jusqu’à Georges Washington, bénéficieront de son art. Presque tous sont vivants quand Houdon les fige dans ses sculptures. Mais ce n’est pas le cas en ce qui concerne ce buste du philosophe Jean-Jacques Rousseau. Il le sculpte à partir du moule qu’il réalisera dès le lendemain de sa mort, survenue le 2 juillet 1778, à l’âge de 66 ans.
LECTURE DE L’ŒUVRE
Quelle magie de l’œuvre d’art, capable de redonner une vie, même si c’est de façon éphémère et toute intérieure, à celui qui est mort ! Regardez ce magnifique visage d’homme…
Comment croire que c’est le moule d’un mort qui a permis à l’artiste de remettre une telle étincelle de vivacité dans ce regard ? Et le front légèrement plissé entre les sourcils semble continuer à trahir l’intense activité de réflexion de celui qui était tellement curieux de comprendre les mystères de la nature, de l’homme et de la vie sociale…
De l’ancien régime, il ne reste que la perruque, relativement discrète. Mais c’est bien l’homme tel qu’il était, dans sa simplicité et en même temps dans son énigme, que Houdon veut manifester. En ce sens, il rejoint la quête de son modèle, qui aimera retrouver le fond originel de l’être humain, au-delà des artifices de la vie sociale et des jeux de pouvoirs.
Sa bouche semble presque murmurer quelque chose. Peut-être sa devise : « Vitam impedere vero » (Consacrer sa vie à la vérité) ?
Si c’est le cas, elle ne nous est pas présentée comme un cri retentissant, mais la quête tenace de toute une vie.
CONCLUSION
La foi est souvent réduite à une diversité de croyances irrationnelles. Comment celles-ci pourraient parler du vrai Dieu en étant aussi multiples ? Les philosophes des Lumières nous invitent à ne croire qu’en une seule vérité, celle de la raison, certains l’identifiant au divin.
Jésus nous propose plutôt de comprendre la vérité comme la fidélité de son amour : elle ne fait jamais défaut, elle est fiable et on peut se reposer sûrement sur elle. Consacrer sa vie à une telle vérité, voilà le secret de la liberté !
Cliquez ici pour revenir à la présentation des parcours spirituels
Écoutez la version audio