Jeune mendiant
Bartolomé Esteban Murillo, vers 1645-1650
« Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. »
(Livre d’Isaïe 49, 15)
ENTRÉE
Murillo est un peintre baroque espagnol du XVIIe siècle, de l’école de Séville. Bien que ses œuvres soient surtout religieuses, il est réputé pour ses portraits de femmes ou d’enfants pauvres. Orphelin lui-même, sensible aux préoccupations de l’époque qui met au cœur de la vie chrétienne les actions de charité, il représente la pauvreté sous des aspects aimables et bienveillants.
LECTURE DE L’ŒUVRE
Le jeune garçon vêtu de guenilles, les pieds sales, est réfugié dans le recoin d’un intérieur délabré. Assis par terre, il semble occupé à enlever ses puces, un geste démontrant qu’il ne peut que compter sur lui-même. Cet enfant souffre de solitude. Il vient de manger : près de lui, une cruche en terre cuite, des restes de crevettes et quelques pommes sortant du panier renversé jonchent le sol. Des rayons de lumière entrent par la fenêtre et éclairent l’enfant, accentuant le contraste avec l’ombre de la pièce. Sa pose est gracieuse ; il est beau, tendre et dans sa misère, il a une grande dignité.
ÉCHO SPIRITUEL
Cet enfant survit et ne semble pas avoir d’amis pour partager le repas.
Une telle situation nous questionne. Dieu, un dieu d’amour nous fait don de la vie. Il désire que nous cassions la solitude en nous et autour de nous. Et il s’engage avec nous pour réaliser cette prouesse. Saurons-nous lui donner notre confiance ?
D’UNE ŒUVRE A L’AUTRE
Restons dans l’enfance, mais changeons d’univers pour rejoindre la noblesse. Peint en 1786 par Angelika Kauffmann, une jeune baronne semble s’interroger sur le devenir de son fils…
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