Rembrandt Harmensz. Van Rijn dit Rembrandt, 1632
« Mon âme te désire la nuit et mon esprit te cherche au-dedans de moi. »
(Livre d’Isaïe 26, 9)
ENTRÉE
Rembrandt van Rijn, habituellement désigné sous son seul prénom de Rembrandt, est l’un des plus importants peintres de l’École hollandaise du XVIIe siècle.
Une des caractéristiques de son oeuvre est l’utilisation de la lumière et de l’obscurité (le clair-obscur inspiré du Caravage) qui attire le regard par le jeu de contrastes appuyés. Il n’est pas un peintre de la beauté ou de la richesse, il montre la compassion et l’humanité, qui ressortent dans l’expression de ses personnages, parfois indigents ou usés par l’âge.
LECTURE DE L’OEUVRE
À gauche, un vieillard assis, les mains jointes, éclairé par les rayons dorés de la lumière issue de la fenêtre semble plongé dans ses pensées alors qu’à droite, une vieille dame à peine visible s’active pour entretenir le feu.
Tout respire le calme, le temps ralenti. L’atmosphère est propice au recueillement. Le feu apporte un réconfort dans cette salle éclairée par la lumière naturelle pénétrant en diagonale.
Dans l’espace central, un escalier en spirale, bien solide, s’impose dans ce tableau à tel point que l’homme paraît minuscule. L’escalier peut alors devenir l’image de la méditation du philosophe, suggérant l’immensité de son monde intérieur. Les marches, les courbes et contre-courbes peuvent symboliser le cheminement philosophique et spirituel de l’être humain en butte aux questionnements suscités par l’existence, les épreuves ou les âges de la vie. La progression de sa réflexion mène l’esprit vers le haut jusqu’à l’obscurité de la destinée. Le philosophe, dans la profondeur de sa méditation, garde un état de sérénité imposant le respect.
ECHO SPIRITUEL
La réflexion lucide sur notre vie peut donner du recul, éviter les illusions, démythifier notre pouvoir. Elle peut surtout ouvrir à une autre dimension : celle de la présence de Dieu, d’un Dieu Amour qui chemine à nos côtés et ne nous abandonne pas. C’est alors dans la sérénité et la confiance que notre approche des autres et du monde peut se déployer.
Lens art et foi 